Face au malaise social des agents municipaux

Le quotidien Sud-Ouest a révélé l’expression d’un sentiment de malaise chez des agents municipaux du Centre technique. Il confirme la détérioration du climat social que nous dénonçons depuis plus de deux ans. Des accusations graves de « harcèlements », de « pressions », « d’injustice » et de « népotisme » ont été formulées. Elles renforcent notre inquiétude quant au management municipal des Ressources Humaines. Nous n’avons pour toute réponse qu’un Maire hors-sol. Son attitude est choquante. N’écoutant que lui-même, il rabroue au petit matin des salariés « lanceurs d’alerte », plutôt que d’écouter, de comprendre et de résoudre les problèmes.
Le Maire est responsable de la gestion du personnel municipal. Le mal-être au travail appelle des réponses qui méritent mieux qu’une simple injonction du Maire à porter plainte. Il témoigne d’une indifférence coupable. Le harcèlement doit être farouchement combattu. Il faut protéger les victimes potentielles et préserver la présomption d’innocence. Au quotidien, les agents municipaux doivent pouvoir exprimer leurs inquiétudes sans avoir peur de sanctions. C’est la condition pour parvenir à un climat social apaisé dans le cadre d’un service public de qualité. Prendre la presse à témoin par cet exercice calamiteux de communication au petit matin est aussi indigne qu’inadapté.
Le malaise social est généralisé. Le mouvement de grève des agents des écoles contre la politique municipale en a témoigné. Sous couvert du développement de logiciels métier et de polyvalence, les agents municipaux ont le sentiment d’en être réduits au statut de variables d’ajustement comptable pour satisfaire aux besoins conjoncturels de remplacement. Trop d’élues-s se comportent comme des chefs de service. Trop de collusions familiales interviennent encore au sein des services.
Entendons cette détresse et cette souffrance. Autant de témoignages, même sous couvert de l’anonymat, ce n’est pas anodin. C’est la preuve à minima d’une incapacité à pouvoir se faire entendre. On ne manage pas les équipes par la peur ou par la subjectivité. Les agents municipaux de la Ville de Bergerac peuvent compter sur nous pour les protéger et les défendre dans l’expression légitime de leur droit d’alerte. Notre présence en Comité Social Territorial est une garantie d’équité. Quel le Préfet n’hésite pas à saisir ses services compétents afin de faire toute la lumière suite à ces révélations.
https://www.sudouest.fr/politique/harcelement-pressions-agents-pousses-a-bout-malaise-au-centre-technique-municipal-de-bergerac-18376099.php
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