Centre-ville de Bergerac : le quartier le plus pauvre de l'agglomération.

A l'occasion de la dernière séance du Conseil municipal de Bergerac, Fabien Ruet est intervenu pour pointer la très forte progression de la pauvreté en Centre-ville de Bergerac. Les faits sont incontestables. A force de se perdre en investissements de prestige exclusivement limités au quartier du Marché Couvert pour transformer Bergerac en ville touristique, l’équipe municipale oublie les Bergeracois. Les finances publiques comme notre cadre de vie quotidien se dégradent. Après l’alerte de la Chambre Régionale des Comptes, le Centre-ville plonge dans la pauvreté. Les effectifs des écoles publiques s’effondrent. 

Quels contrastes terribles entre la débauche d’argent public pour les touristes et le niveau de pauvreté du Centre-ville, entre une halle à près de 4,5 millions d’euros et des habitants qui n’ont pas le pouvoir d’achat pour s’y rendre (sans même parler du stationnement). Le Centre-ville est le quartier le plus pauvre de Bergerac et de l’agglomération. Des trois quartiers prioritaires (avec La Catte et Naillac), il est le plus défavorisé. Le revenu moyen y est 30% inférieur au reste de la commune (14.140 euros par an). Plus de 700 logements y sont vacants ou à l’abandon. Ce bilan est celui de la municipalité. Elle en est la seule comptable. A ne se préoccuper que des touristes, on méprise le quotidien et le devenir des habitants. 

Le Centre-ville n’attire pas de nouvelles familles. En décidant de fermer l’école Romain Rolland, cette municipalité a commis un crime contre l’avenir de Bergerac. Aucune dynamique n’est possible là où il n’y a plus de place pour les enfants. Le bilan est catastrophique. Sous la mandature Prioleaud, les écoles publiques de Bergerac ont perdu 290 enfants (une baisse de 16%). Trois classes fermeront à la rentrée scolaire Et que décide la Municipalité ? La création à près de 2,5 millions d’euros d’un Centre Régional de la Photographie en lieu et place de l’ancienne école Romain Rolland. 

Tous ces faits sont vérifiables. Ne baissons pas les bras. Une autre politique est possible. Sachons la construire ensemble.