Bourde municipale sur les Nouvelles Galeries

Nouvelle Galeries : l’échec de la stratégie du matamore.
La perspective de la réouverture des bâtiments des anciennes Nouvelle Galeries est à Bergerac ce que la promesse de se baigner dans la Seine était aux Parisiens. Il faudra une nouvelle municipalité pour ce que ce dossier sorte de l’impasse. Malgré les déclarations et les conférences de presse, la stratégie de la provocation verbale du Maire de Bergerac a viré au fiasco à l’occasion de l’adoption de la modification du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, au mois de septembre dernier.
Un précédent tour de force avait déjà conduit à exiger la reprise des travaux sous peine de lancer une procédure d’expropriation. Nous étions en octobre 2020 suite aux vagues de confinement. Le résultat, nous le connaissons. Le chantier a repris cahin-caha tandis que le propriétaire des Nouvelles Galeries profitait de cette pression municipale pour encaisser 500.000 euros des contribuables. Ce fut le premier prix à payer pour les talents de négociateur du Maire. La Ville de Bergerac et sa société d’Economie Mixte ont déboursé cette somme afin de soulager le propriétaire des Nouvelles Galeries de la charge d’une autre de ses propriétés à l’abandon : l’ancien Hôtel des Ventes, Place Gambetta. La reconversion de ce bâtiment tarde à se réaliser.
« Moi, j’irai jusqu’au bout » nous disait alors le matamore de Bergerac. Il oubliait de nous préciser qu’il s’agît du ridicule. Voulant profiter de la modification du PLUI, la Ville de Bergerac a souhaité imposer la création d’un Emplacement Réservé sur le bâtiment des Nouvelles Galeries afin d’y créer une médiathèque. Or cette destination n’était évidemment pas possible. Nous savons bien que la commune bénéficiaire de l’Emplacement Réservé (BER125) n’avait pas la compétence juridique pour lui permettre de créer cette structure que nous attendons par ailleurs.
Sans emplacement réservé adéquat, le Maire n’a plus cet outil pour crédibiliser sa menace d’expropriation. Réduit à une posture de bretteur du vent, la situation ne prête pas à sourire. Son fumeux projet aurait pu nous faire prendre le risque d’entacher d’illégalité la totalité de la procédure de modification du PLUI. Quant au chantier des Nouvelles Galeries, il est à nouveau bloqué. La Mairie souhaite obtenir l’annulation du permis de construire ; et après ? Une bourde pareille dans la modification du PLUI ne permet pas de prendre au sérieux une telle incompétence. L’échec est patent. La reprise d’un dialogue serein mais exigeant n’est plus possible avec cette équipe municipale.