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ENQUETE EXCLUSIVE : une bulle spéculative immobilière à Bergerac !

Vue sur un des chantiers chemin de puypezac Crédit photo : JMB
Ces derniers mois, les projets immobiliers poussent comme des champignons sur la commune de Bergerac. Certains d’entre eux ont même défrayé la chronique. A titre d’exemple, les prochaines constructions prévues rues Olympe de Gouges, Fernand Faure ou Albert Claveille, portent atteinte à des équilibres écologiques locaux dans les quartiers concernés.

Comment expliquer cette soudaine frénésie immobilière ? La municipalité, toujours prompte à l’autocélébration, annonce un plan de 1 000 logements, or Bergerac ne connait pas de dynamique démographique particulière pouvant justifier ces multiples constructions résidentielles. Les derniers recensements traduisent même une baisse régulière de la population résidente.

Que dire de ces futurs 700 logements neufs alors que 700 logements bien actuels sont à l'abandon en Centre-ville ?


Selon nos analyses, une véritable bulle spéculative immobilière déconnectée des besoins du territoire se constitue sur le territoire de Bergerac avec l’assentiment de la municipalité et de surcroit en instrumentalisant la question du logement social. En effet, 70% de ces futurs logements intègreraient le parc social.

Après enquête, cette curieuse spéculation sur le logement social est le produit de la conjonction d’obligations réglementaires et immobilières. Les promoteurs anticipent l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) de la loi Climat et résilience du 22 août 2021 en se jouant des contraintes municipales en matière de construction de nouveaux logements sociaux. Les stratégies d’optimisation fiscale développées par ces promoteurs entraineront une déstabilisation profonde des marchés immobiliers de la construction neuve et de la location.

Les conséquences sont facilement imaginables, si l’on se fonde sur les retours d’expériences désastreux de l’application de la loi de Robien à Bergerac il y a quelques années, par exemple. De notre point de vue, une fragilisation massive du parc social existant est à redouter. Les résidents actuels du parc social souhaitant une mobilité résidentielle vont entrer en concurrence avec de nouveaux entrants tandis que des produits locatifs inadaptés aux capacités financières des demandeurs seront proposés.

Bergerac est une des communes de Dordogne qui a déjà été la plus touchée par le phénomène de l’étalement urbain. Il n’y a qu’à observer les mutations de la rive gauche et du nord de la voie de chemin de fer dans notre ville. En encourageant la présente spéculation immobilière, la municipalité actuelle déstabilisera le marché locatif social. Elle favorisera la livraison de logements aux loyers inadaptés à la demande locale.

Par son ignorance des équilibres du ZAN, elle prive aussi notre territoire d’autres projets fonciers locaux qui pourraient voir le jour dès lors que nous aurons déjà atteint nos limites d’artificialisation.

Par sa complicité, elle livre à la destruction et à l’artificialisation, des espaces nécessaires aux équilibres fondamentaux, à l’instar des projets destructeurs des rues Olympe de Gouges / Fernand Faure et de la rue Albert Claveille.


Retrouvez toute notre enquête exclusive en cliquant sur le lien suivant : 

https://www.fabienruet.fr/uploads/files/letters/5bd3b45f5da088b2e8eb1e8c29e222cd11656e24.pdf
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