Les statistiques de l'INSEE

Le maire de Bergerac s’est récemment félicité, à grand renfort de communication, d’une augmentation de 553 habitants de la population en 2022. Cette stratégie du contrefeu était destinée à nous masquer une réalité bien moins glorieuse si l’on se réfère aux statistiques de l’INSEE. Bergerac a même défrayé la chronique de plusieurs médias nationaux comme TF1, M6, BFM ou La Tribune pour son record de l’effondrement de la natalité.
Une ville qui perd des habitants.
Cette information objective est démontrée par les statistiques de l’INSEE : la population bergeracoise est sur une tendance de baisse depuis 2014. Elle passe précisément de 29 058 habitants en 2013 à 27 626 habitants en 2022, soit une perte de 1 432 habitants (l’équivalent de Lembras). La hausse conjoncturelle de 553 habitants est donc une correction statistique en trompe l’œil d’une tendance démographique profonde.
Une ville où les naissances s’effondrent.
La deuxième réalité est plus inquiétante. Elle aura des répercussions sur l’avenir de la maternité de l’hôpital Samuel Pozzi. Le nombre annuel de naissances a été divisé par deux en 30 ans à Bergerac. Nous aurions même le taux de natalité le plus faible de notre pays. Voilà notre panache bergeracois réduit par la presse nationale au titre peu flatteur de « Bergerac, la ville qui ne fait plus de bébés ». Pas de dynamisme démographique sans un solde positif des naissances sur les décès. Or à l’échelle de l’arrondissement la tendance est encore plus catastrophique : deux fois plus de décès (1 528) que de naissances (769).
Il est interdit de sombrer dans le fatalisme. Fonder notre attractivité sur la transformation du Centre-ville en zone touristique est une erreur. En décidant de fermer les écoles de Romain Rolland et de la Moulette, en laissant se dégrader le parc scolaire et par une absence de politique jeunesse, cette municipalité s’est rendue complice d’une tendance mortifère. Une autre politique municipale est possible. Elle est indispensable.