Pas de plastique à la cuisine municipale

Depuis le 1er janvier 2025 (1) , les cantines scolaires et universitaires ainsi que les établissements d’accueil des enfants de moins de six ans sont censés ne plus utiliser de « contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service » en plastique. Cette interdiction avait été étendue par « la loi anti gaspillage pour une économie circulaire » aux services de pédiatrie, d’obstétrique et de maternité. Le décret d’application publié au journal
officiel du 30 janvier, donnait même une définition précise des contenants comprenant les objets utilisés pour « la consommation des plats, y compris la vaisselle et les couverts ».

Les enjeux sont importants, il ne s’agit rien de moins que de protéger les jeunes enfants de l’ingestion de perturbateurs endocriniens ou d’huiles minérales contenus dans les plastiques.

Or l’État, par la voix du ministère de la transition écologique, manifestement rétropédale puisque selon un projet de décret qui était soumis -sans grande publicité- à la consultation publique jusqu’au 14mars, la vaisselle en plastique pourrait redevenir légale dans les cantines des crèches et des écoles. Selon les arguments avancés, le texte de loi présentait des failles juridiques, mais d’aucuns soupçonnent l’État de céder aux pressions de l’industrie pétrochimique (2) .

Confronté à ce « scandaleux retour en arrière », avec le souci de protéger nos enfants des perturbateurs endocriniens et des huiles minérales contenus dans les plastiques, il est important de réagir sur le site du ministère de la transition écologique et auprès des services de la mairie, silencieux à ce jour, et de réclamer l’interdiction totale des plastiques dans les cantines.

1 - En application de la loi EGALIM votée le 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations
commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable
et accessible à tous ;
2 - Voir les articles publiés par les quotidiens Le Monde du 11 mars ou Sud-Ouest du 12
mars 2025.