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Fermeture d’une boulangerie de 26 ans : quand l’aveuglement municipal écrase des vies

Fermeture d’une boulangerie de 26 ans : quand l’aveuglement municipal écrase des vies

Hier, les Bergeracois ont découvert avec tristesse l’affiche posée sur la vitrine de la boulangerie MATHON. Après vingt-six ans de travail, deux commerces tenus avec passion — rue Saint-Martin et sous la halle — ferment définitivement leurs portes.


Le message du couple d'artisans est clair, digne, mais terrible :

Une baisse de 56 % de fréquentation rue Saint-Martin depuis la suppression du stationnement. Un centre-ville déjà fragilisé.  Et aucune solution adaptée proposée par la municipalité malgré leurs alertes, celles des riverains, et une pétition largement relayée dans la presse locale.


Pendant des mois, ce couple a  tout tenté : discussions, courriers, interpellations en Conseil municipal par notre intermédiaire, propositions de circulation alternatives.

Nous les avons soutenus à chaque étape car leur situation était emblématique : un commerce ne survit pas si on coupe brutalement ses accès sans concertation ni stratégie. Un commerce est fragilisé par des travaux interminables. Le fonds d'indemnisation était indispensable. 


Aujourd’hui, la liquidation judiciaire a été prononcée.

Ce n’est pas seulement une boulangerie qui disparaît.

C’est un service de proximité, un repère de quartier, un savoir-faire, une part de vie quotidienne pour des centaines d’habitants.


Et c’est surtout un nouveau signal d’alarme.

Un centre-ville se reconstruit avec ses commerçants, pas contre eux.

Une mairie doit accompagner, anticiper, dialoguer, adapter. Pas imposer sans tenir compte des réalités économiques.


Nous adressons tout notre soutien à Evelyne et Christophe MATHON.

Leur message est d’une dignité remarquable.

Bergerac leur doit beaucoup.


Notre projet pour la ville  intègre une vérité simple :

La transition écologique et la vitalité commerciale ne s’opposent pas. Elles se construisent intelligemment, ensemble.


Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser d’autres commerces s’effondrer faute d’écoute.

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